Photographie : Direction interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

André Chicaud est né le 26 mars 1914 à Crozon-sur-Vauvre (Indre). Il travaille à la SAGEM de Montluçon où il est tourneur sur métaux. Il adhère, en 1936, au Syndicat des Métaux CGT dont il devient le secrétaire général adjoint. En 1938, il rejoint les communistes. Il forme l’un des premiers triangles  communistes clandestins.

Le 1er janvier 1941, considéré comme individu dangereux pour la défense nationale, il est arrêté à Montluçon où il est écroué à la maison d’arrêt avant d’être transféré à la prison militaire de Clermont-Ferrand. Là, il est condamné par le tribunal spécial militaire permanent à trois ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État. Il est ensuite transféré à la Centrale de Riom où il reste jusqu’en 1943, avant d’être envoyé à la prison militaire de Mauzac. Il est libéré le 1er janvier 1944, mais il est aussitôt interné au camp de Saint-Germain-des-Belles (Haute-Vienne), puis à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Lors de son internement, il fait la connaissance du peintre Boris Taslitzky qui fait son portrait.

Chicaud connaît ensuite l’enfer de Buchenwald où il arrive le 30 juillet 1944.  Transféré au kommando de Weferlingen, il travaille dans les mines de potasse. Il est libéré le 12 avril 1945. Après 52 mois de détention, il pèse 34 kilos. André Chicaud et Boris Taslitzky vont se retrouver beaucoup plus tard en octobre 1997, lors du salon international des arts de Buxières-les-Mines, peu de temps avant le décès de Chicaud survenu le 1er février 2000 à Désertines. Le musée de la Résistance et de la Déportation de Montluçon et du Bourbonnais possède la tenue de déporté d’André Chicaud immatriculée 69023.

Source : entretien d’André Chicaud avec Jean et Suzanne Bidault du 21 septembre 1984 ; site de l’AFMD de l’Allier.